Anni Lanz et Lisa Bosia Mirra ont fait l’objet de poursuites pénales pour avoir aidé des personnes à franchir la frontière suisse de manière contraire à la loi.
Un récent article publié dans AvenirSocial par Stefanie Kurt, professeure assistante HES, montre l’évolution juridique de cette responsabilité pénale dans le droit des migrations et la situe dans le contexte de la solidarité. L’article illustre la manière dont la population solidaire est ainsi forcée d’agir dans la clandestinité et de courir le risque de faire l’objet de poursuites au titre du droit pénal des migrations. Toutefois, la condamnation de ces actes de solidarité rend visibles aussi bien les besoins des migrant·e·s que l’injustice que représente la criminalisation des personnes qui leur viennent en aide. Dans ce contexte, le travail social est crucial, car l’aide aux personnes dans le besoin est un aspect central. Lorsque le droit des migrations fait cesser l’aide aux frontières nationales, le travail social transnational peut lancer un signal fort (et important) pour l’humanité et la solidarité.
Stefanie Kurt, Quand l’aide (solidaire) est punissable, in : AvenirSocial, octobre 2020, p. 22-23.